Il aura suffit d’une scène et d’un plan séquence hallucinant pour faire de Cooper Koch l’acteur de l’année, la révélation de la série « Monsters : the Menendez story » de Ryan Murphy diffusée sur Netflix. Et il aura suffit d’une deuxième scène dénudée pleine de sous entendus érotiques sous la douche d’une prison pour en faire un sex symbol queer. Sexe et talent, les deux mamelles de la réussite dans l’entertainment made in USA.

Cooper Koch n’avait presque rien fait avant la série et il a suffit de ce presque premier rôle pour tout écraser sur son passage : ses partenaires pourtant très bons, la fragilité et la terreur dans son regard terrassé d’inquiétude, et son allure de preppy boy alliée à une noirceur inquiétante.

On ne sait presque rien sur ce même pas trentenaire aux yeux lagons mais la façon dont il aborde le personnage d’Erik Menendez, dont le parricide familial (père et mère) commis avec son frère Lyle a affolé les cours de justice américaines à la fin des années 80, est purement impressionnante.

Au delà de son magnétisme irradiant et de sa plastique avantageuse, déjà présents dans le film Indé « Swallowing » malgré une histoire abracadabrante, Cooper Koch fait partie de cette nouvelle génération d’acteurs et d’actrices queer qui bousculent en douceur l’entertainment mondial sans s’excuser d’être ce qu’ils sont, ce dont on a plus que besoin dans la nouvelle carte du monde réac.

Dans les années 80, Cooper Koch aurait pu être une sorte de Rob Lowe dans le placard. Sauf que aujourd'hui, c’est la mine fière et le sexe visible que se présente à nous Cooper Koch, nouvelle idole qu’on espère moins éphémère que ses confrères. Saint Laurent l’a déjà élu égérie, il n’y a plus qu’à espérer pour lui (et pour nous) un nouveau rôle à la hauteur d’Erik Menendez pour mettre tout le monde d’accord. God save the queer.