(robbie williams par nicolas vidal)
L’Angleterre pop a toujours été généreuse en matière de Boy next door sexys. Des garçons charmants qui sans être des gravures de mode affolent les jeunes filles en fleur et les garçons sensibles. De George Michael à Damon Albarn en passant par Nick Kamen ou Robbie Williams, la Perfide Albion nous envoit régulièrement des spécimens pop qui mélangent hits et attitude punky.
Ce bon vieux Robbie, British jusqu’au bout des ongles, incarne parfaitement la sexy attitude, nonchalante et anglo-saxonne que l’on adore. Passons sur la période Take That - aucun intérêt - pour passer directement à la période défonce et tubes bubblegum. Au moment où Robbie devient une star avec l’insipide « Angel », son corps fin devient tatoué et plus gras, et Robbie devient le pote idéal de biture, l’hetero sexy qui n’hésite pas à se fouttre à poil à la moindre occasion et à montrer son cul à qui veut bien le regarder. De calendriers en tabloïds en passant par des couvertures de disques, le fessier de Robbie n’a jamais eu aucun secret pour personne. Cet état de fait arrivera d’ailleurs à son paroxysme dans le génial clip de « Rock DJ », où il se désappe jusqu’aux os devant une foule qui l’ignore…
Robbie nous avait prévenu dès son premier album solo : « Let me entertain you » scandait-il mi-cabot mi-crooner. Et force est de constater qu’il nous divertit de bien belle manière, donnant de sa personne dans des concerts très testostéronés et des albums inégaux mais avec souvent quelques fulgurances mélodiques. Car cet exhibitionnisme pop s’accompagne aussi d’un humour second degré très plaisant et ne vire jamais à la plate vulgarité grâce à des tubes plutôt bien fichus et des clips pastiches bien sentis. « Millenium », « Kids » (avec l’icône Kylie), « No Regrets » (avec les Pet shop Boys et Neil Hannon en choristes de luxe) ou « Rudebox » sont de très bonne facture. Et avouons le, Robbie Williams est un poster Boy dont on adore lire les frasques et regarder en douce les photos dénudées sur son instagram…
Bien que les puristes pop n’avoueraient pas goûter à cette soupe tubesque, Robbie Williams reste l’un de ces trublions sans qui la pop n’aurait pas la même saveur, un guilty pleasure sexy et rigolo qui nous rappelle que tout ceci n’est pas si sérieux, et c’est tant mieux.