Fêlure : 5 moments pop
Y a t'il une place dans la France pop pour les changements de perspective, les cassures musicales, les ruptures de catégories ? Dans une autre vie, Fêlure a joué au chanteur de variété, au candidat de télé-crochet, pour finalement s’apercevoir que la réussite musicale n'était pas forcément dans ce style de musique là. Il a donc mis du folk dans sa besace, de la mélancolie dans ses notes de piano, et il a accepté sa fêlure pop, plus proche de Mottron que de Bruel. La voix légèrement voilée, c'est en anglais et en blessures que Fêlure entend raconter son histoire pop. Nous lui avons donc demandé quels étaient ses 5 moments pop avant de découvrir son premier EP attendu pour bientôt...
Quel est l’artiste qui t’a le plus influencé et pour quelles raisons ?
José Gonzalez. Premier album en 2003. Une guitare, une voix 11 morceaux et c’est tout. Depuis, rien n’a changé. Fidèle à lui même. Tellement inspirant de voir un artiste grandir à l’échelle internationale et rester, sans compromis, le plus proche de sa musique originale. J’ai une photo de lui au dessus de mon lit depuis plus de 10 ans...
Quel est l’album qui te parle le plus ? Et pourquoi ?
Bon Iver - Bon Iver (2011). Les chansons, la production... Je me rappelle encore avoir cherché partout des musiciens pour monter un groupe après celui-ci. J’avais l’impression qu’en écoutant cet album on traversait les États-Unis en van. Un sentiment de liberté infinie. Et toujours le même à chaque écoute
Le film qui t’a le plus marqué et pour quelles raisons ?
Deux films : "Douze homme en colère" (1957). Je me rappelle la première fois que je l’ai vu. Je ne comprenais pas comment je pouvais être si subjugué par un film qui ne se déroule que dans une seule pièce. J’étais comme un dingue. Comme quoi, la force de l’intrigue... Et "Harry Potter à l’école des sorcier" (2001)... Que dire, j’ai grandi avec lui ! J’ai tellement toujours rêvé d’intégrer Poudlard. Ce sont réellement mes premières émotions de cinéma. Le genre de films qui m’a montré que l’imagination était infinie. Tellement envie de retourner dans les salles de cinéma rien qu’en en parlant.
Une chanson qui ne te quitte jamais ?
"Cycling Trivialities" de José Gonzalez. Encore et toujours la chanson qui, au plus haut comme au plus bas, me permet de tout reconsidérer.
Un livre qui t’a durablement touché ?
Le Petit Prince - Saint Exupéry (1943). J’ai eu la chance de le jouer pendant 4 ans au Théâtre du Lucernaire à Paris quand j’avais 10 ans. Je me rappelle encore finir ma journée à l’école primaire les mardis et aller avec mon Grand Père au Théâtre pour la représentation de 20h. Une pièce qui à forcément marquée mon esprit.
Interview et Photos : Nicolas Vidal
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